
Le coût de la formation visant à obtenir le BTS esthétique varie selon le type d’établissement. En établissement public l’enseignement est dispensé gratuitement mais comporte tout de même des frais : frais d’inscription, sécurité sociale étudiante et surtout matériels et accessoires nécessaires à la formation. Le problème devient crucial quand la candidate est obligée de se tourner vers une école privée.

Le coût de la préparation BTS esthétique en école privée est extrêmement variable et peut aller de 4000 à 6000€ par an. Les matériels ne sont quasiment jamais inclus dans les tarifs, non plus que les frais d’inscription. Et pour peu que l’on soit amenée à effectuer une année préparatoire, on atteint des sommes à donner le vertige.
A moins d’être issue d’une famille fortunée, il y a peu de chances pour que vous puissiez financer vous-même cette formation. Vous aurez donc besoin d’une aide mais les organismes auxquels vous adresser différeront selon que vous soyez étudiante ou salariée.
Etudiante
1) Bourses de l’enseignement supérieur
Accordées par l’Education Nationale sur une année scolaire (paiement mensuel) aux étudiantes aux revenus modestes, elles sont soumises à conditions, dont les premières sont les revenus de la famille (même si cette dernière ne vous attribue aucune aide) qui ne doivent pas dépasser un certain seuil. Dans le cas d’une étudiante mariée, orpheline ou avec enfant à charge, ce sont les revenus personnels qui sont pris en compte.
Les autres obligations sont les suivantes :
- être de nationalité française ou ressortissante d’un pays de l’UE ;
- avoir moins de 26 ans au 1er octobre de l’année d’attribution de la première bourse ;
- être titulaire du baccalauréat ou d’un titre équivalent ;
- étudier dans un établissement reconnu par l’Éducation Nationale ;
- ne pas avoir redoublé ;
- ne pas avoir interrompu ses études plus de 3 ans.
Le montant peut aller de la simple exonération des frais d’inscription et sécurité sociale à un versement de 4500€.
Le dossier est à retirer au CROUS, à l’établissement de formation ou au rectorat. Justificatifs à fournir : imprimé de déclaration de ressources, fiche familiale d’état civil ou livret de famille, certificat d’imposition ou de non imposition.
2) Allocations d’études
Pour celles reprennant leurs études après 26 ans ou rencontrant des difficultés particulières. Les conditions de formation, de diplômes et de nationalité sont identiques à celles des bourses. La décision revient à la commission académique d’allocation d’études.
Dossier à retirer auprès du CROUS et demande à effectuer entre mi-janvier et fin avril de l’année précédant la rentrée.
3) Revenu minimum étudiant (RME)
Aide communale dépendant de certaines mairies. Chacune d’entre elles détermine ses propres critères d’attribution (les faibles revenus étant toujours prioritaires) et le montant, pour lequel la distance entre domicile et établissement de formation est souvent pris en compte. La durée d’attribution diffère également.
Il faut avoir postulé au préalable à la bourse d’études, la réponse n’ayant cependant pas d’impact sur la décision du CCAS en charge de l’étude du dossier.
4) Prêts d’honneur
Pour les non boursières ayant des difficultés financières pour poursuivre leurs études. Ce prêt sans intérêts est à rembourser dans les 10 ans suivant l’obtention du diplôme. Deux obligations :
- être de nationalité française ;
- poursuivre ses études dans un établissement d’enseignement supérieur dépendant de l’Éducation Nationale.
Dossier à retirer au service des bourses de votre établissement dès le début de l’année.
5) Prêts étudiants
Prêts à taux bas proposés par les organismes de crédit. Taux variable selon la filière, l’établissement, le niveau d’études ou la mutuelle.
Ce prêt comporte une franchise de remboursement pouvant atteindre plusieurs années. Elle peut être totale (remboursement des primes d’assurance, le remboursement du capital et des intérêts n’intervenant qu’en fin de franchise) ou partielle (remboursement de l’assurance et des intérêts, avec remboursement du capital en fin de franchise).
Salariée
Une salariée souhaitant obtenir son BTS esthétique peut disposer du Congé Individuel de Formation (CIF) à condition d’avoir travaillé 24 mois au minimum (dont 12 au sein de l’entreprise). Il s’agit d’un droit que l’employeur ne peut vous refuser sous réserve d’en avoir effectué la demande dans les délais voulus (120 jours avant le début de formation dans le cas du BTS). Tout au plus peut-il demander un report pour raison de service.
Le CIF n’est qu’une autorisation d’absence pour formation. Concernant un financement total ou partiel, vous devrez vous adresser au FONGECIF susceptible de prendre en charge, par ordre de priorité, le maintien de votre salaire à 80 ou 90%, le coût de la formation, les frais de transports et les frais d’hébergement.
Demandeur d’emploi
Il est possible d’obtenir un financement par la Région ou par Pôle emploi. L’idéal est de passer par l’intermédiaire d’un Greta qui vous orientera à la fois vers les organismes compétents et vers un établissement de formation relevant de l’Education Nationale.